Plein gaz sur le biométhane

L’utilisation du biométhane comme combustible pour les transports est une perspective exaltante, mais jusqu’à présent, le bilan du développement des infrastructures nécessaires reste décevant.

Selon le rapport de Ricardo Energy et Environnement pour le Transport et l’Environnement publié en 2016, l’utilisation du biométhane pourrait réduire les émissions de CO2 provenant des transports routiers de 35% à 88%, en fonction des véhicules et la méthode d’analyse de leur cycle de vie. L’Association Européenne du Biogaz a souligné qu’afin de réduire efficacement et rentablement les émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’atteindre les objectifs nationaux, en plus de l’utiliser pour les véhicules, il faudrait le mélanger au gaz naturel. A titre d’exemple, l’utilisation d’un mélange composé de 20% de biométhane, peut conduire à des baisses de GES de 39% par rapport au diesel « du puits à la roue ».

Aujourd’hui et plus que jamais, il est urgent de trouver une alternative écologique au diesel. La France a été plutôt bonne élève durant cette dernière décennie. Ainsi, la pollution au dioxyde d’azote, provenant principalement des véhicules roulant au diesel, a globalement diminué depuis 2010. Mais le nombre de décès prématurés dus à la pollution atmosphérique s’élève à au moins 48.000 par an, soit 9% de la mortalité nationale, et à plus de 500.000 en Europe. La substitution du diesel par le biométhane produit en France permettra par ailleurs de garantir la sécurité énergétique et de diminuer notre dépendance aux importations de gaz naturels et autres produits dérivés du pétrole.

L'absence d'un parc de véhicules adaptés et une production de biométhane limitée ont longtemps constitué une barrière au développement du biométhane dans le transport, mais ces arguments ne sont plus valables aujourd'hui. Durant ces dernières années, la filière française d’injection de biométhane connaît une croissance notable. À fin juin 2017, 35 sites injectaient du biométhane dans le réseau de gaz pour une production annuelle de 315 GWh, soit environ 0,05% de la consommation totale de gaz en France. Cette quantité représentait 3 fois le volume injecté en 2015, et plaçait la France au 5ème rang des pays producteurs européens en volume en 2016. Par ailleurs, 297 projets supplémentaires étaient inscrits en file d’attente de raccordement, correspondant à une capacité d’injection de 6,5 TWh/an.

Ce qui freine encore une utilisation plus importante c'est principalement l'approvisionnement et la logisitique et la gestion des coûts de la transformation du biogaz en biométhane. En ce qui concerne les actions et politiques gouvernementales, des mécanismes de soutien à la production, à la fourniture et à l’usage existent en France et permettent à la filière de se développer. Deux mécanismes mis en place fin 2011 ont permis à ce jour de lancer le marché du biométhane.

Afin de réaliser pleinement le potentiel du biométhane, il est nécessaire d'établir des politiques gouvernementales claires qui conforteront suffisamment les investisseurs et dans le même temps il faut améliorer l'efficacité technique au long du processus de modernisation. 

La chaleur joue un rôle clé dans la plupart des procédés de traitement des biogaz. Le refroidissement et la condensation peuvent être utilisés pour retirer l’eau ou les siloxanes du biogaz, tandis que la réfrigération s’utilise dans les systèmes de lavages de CO2. Les technologies cryogéniques quant à elles utilisent les points d’ébullition et de sublimation des différents composants du biogaz pour figer le CO2 et évaporer l’azote. Tous ces processus peuvent être améliorés si les sources de chaleurs existantes sur le site sont amenées par des échangeurs de chaleur. Le choix de la technologie de réchauffage et de refroidissement ainsi que de l’échangeur thermique sera ainsi essentiel voir indispensable quant à la réussite du projet.

Euro Transfert – HRS est à votre entière disposition pour collaborer sur tout projet biogaz-biométhane, en étudiant tout le potentiel afin d’augmenter l’efficacité des systèmes et ainsi soutenir la nouvelle génération des véhicules au gaz.